Les rivières de Crac’h

La commune de Crac’h est baignée par 2 rivières : à l’est, par la rivière d’Auray qui fait partie du Golfe du Morbihan, et à l’ouest par la rivière de Crac’h. L’APRC, Association pour la Protection des Rvières de Crac’h créée il y a plus de 50 ans (voir la rubrique « qui sommes nous ? ») se préoccupe de la dégradation de la biodiversité dans la région. Les rivières de Crac’h constituent un écosystème unique par sa richesse, mais aussi vulnérable.

Notre préoccupation est telle que nous avons entrepris une étude approfondie de ce écosystème à partir de l’été 2023 et nous avons rédigé un premier dossier ornithologique en 2024 que nous allons mettre à jour au fur et à mesure de l’avancement des études. Vous pouvez le télécharger ici.

Un écosystème unique

Modelé par les marées, et la géographie du site entre mer et campagne, l’écosystème de la rivière de Crac’h est unique pour les oiseaux du littoral.

Plus de 80 espèces s’y nourrissent ou y nichent. Certaines espèces sont sédentaires comme les aigrettes garzettes, le martin- pêcheur et les tadornes de Belon, quand d’autres, comme le courlis cendré, la spatule blanche et la grande aigrette, sont de passage quelques semaines dans leur migration entre le grand Nord et le continent Africain. 

Sédentaires nicheurs comme migrateurs se nourrissent dans les zones humides et les vasières qui se dévoilent chaque jour à marée basse. Ils vivent dans la quiétude des bois et berges classés et pour certains nichent dans les murets et digues façonnés par l’activité économique du site, depuis l’époque romaine et dont subsiste aujourd’hui l’ostréiculture. 

Un écosystème vulnérable 

La rivière de Crac’h connaît depuis la Covid une forte hausse de sa fréquentation par la terre comme par la mer. Les oiseaux du littoral sont extrêmement sensibles à l’activité humaine. Les espèces qui nichent au sol sont  particulièrement vulnérables au piétinement involontaire des œufs.

​​« La santé des écosystèmes dont nous dépendons, ainsi que toutes les autres espèces, se dégrade plus vite que jamais. Nous sommes en train d’éroder (détruire petit à petit) les fondements mêmes de nos économies, nos moyens de subsistance, la sécurité alimentaire, la santé et la qualité de vie dans le monde entier. »

Sir Robert Watson – président de l’IPBES

Selon Bretagne Vivante, l’effondrement de la biodiversité s’accentue ces dernières années et 43% des oiseaux sont menacés en Bretagne.

Sur les rivières de Crac’h, l’érosion de la biodiversité impacte notoirement la mouette rieuse _en danger critique_,  le grand Gravelot, la grande aigrette, le chevalier gambette _en danger_, les goélands brun et argentés_ vulnérables_.

Consulter la Liste Rouge 2021 des oiseaux nicheurs menacés en Bretagne et responsabilité biologique régionale

L’émergence d’une relation durable et partagée

Pour le bien commun, l’écosystème des rivières de Crac’h doit être préservé en visant à l’émergence d’une relation durable et partagée entre écosystème naturel, production ostréicole, habitants et visiteurs.

La rivière doit être accessible à tous, sous réserve de respecter les conditions permettant le maintien des oiseaux du littoral et d’une eau saine notamment pour la production ostréicole. 

L’APRC œuvre à la protection de l’écosystème naturel et patrimonial du site par des relevés ornithologiques au fil des saisons, par des relevés hebdomadaires de la qualité de l’eau (hyper lien), par  la construction du dialogue entre les associations, les collectivités, les ostréiculteurs et les habitants. 

Consulter la charte de bonne pratique pour les personnes souhaitant visiter la rivière dans le respect de son écosystème.