Les ostréiculteurs de la Rivières de Crac’h

A l’origine, il y avait les huitres plates. Elles étaient présentes à l’état sauvage en rivière de Crac’h, vraisemblablement dès l’époque des romains qui en étaient friands. 

C’est à Crac’h que les premières installations d’élevage ostréicole de la Rivière voient le jour vers 1860. La technique consiste à installer des tuiles rondes passées dans un lait de chaux qui permettront aux futures huitres de s’y fixer et d’être détachables 8 à 9 mois plus tard. Ce « naissain » est alors mis dans des parcs et croît pour donner des huitres consommables 2 ou 3 ans après. De nombreux marins, agriculteurs, etc. adopteront l’ostréiculture comme 2ème activité par acquisition de terrepleins et de parcs, puis comme activité à plein temps.

En 1910, toutes les disponibilités ont pratiquement été attribuées. En 1920, une grave crise de récolte du naissain survient. En 1930, on s’efforce de reconstituer les huitrières ce qui permet un nouveau développement. En 1960, on compte 133 chantiers ostréicoles sur la rivière de Crac’h. Mais dans les années 1970, deux parasites, le Marteilia puis le Bonamia déciment l’huitre plate.

Depuis, c’est l’huitre creuse qui a pris la relève, non sans aléas dus à une mortalité parfois élevée. Le naissain d’huitre creuse est souvent récolté en Charente maritime et élevé en baie de Quiberon notamment par la trentaine d’ostréiculteurs subsistants dans la rivière de Crac’h. 

Aujourd’hui, l’activité ostréicole est essentielle et continue malgré les norovirus et la pollution qui sont des ennemis mortels de cette activité. La Rivière de Crac’h est classée zone à enjeu sanitaire prioritaire depuis 2019. La qualité gustative des huitres du secteur est particulièrement appréciée.

Début 2024, il y a 32 entreprises ostréicoles actives au long de la Rivière de Crac’h.